Maria Callas, la célèbre diva, était réputée pour ses annulations de dernière minute, et elle n'était pas la seule : Montserrat Caballe aussi annulait souvent ! Et pour tout le monde, il ne pouvait s'agir que de "caprices de divas", évidemment. Mais ce n'est pas mon avis !
Parce que ces grandes artistes étaient (sont) d'une race de gens capables de se laisser mourir sur scène. Par exemple, quand elle répétait, Callas ne regardait pas sa montre ; avec elle, pas de quart d'heure syndical. Les annulations, quand elles survenaient, devraient plutôt être mises au compte d'une extrême exigence de qualité, visant à ne se présenter devant le public que sous son meilleur jour. Tout le monde sait que le moindre grain de sable peut enrayer la plus perfectionnée des machines.
Alors imaginez un instant que, quelques heures avant une représentation, la diva prenne froid et ait un gros rhume. Il est déjà difficile de s'exprimer normalement avec le nez partiellement bouché, alors chanter et faire des vocalises !
Voilà la raison majeure pour laquelle tant de divas et de grands artistes de scène ont si souvent annulé. Tout le monde ne s'appelle pas Britney Spears, capable de chanter en play-back, et pas qu'à la télévision. Vous parlez d'une escroquerie !
Donc, à moins de chanter en play-back, un simple rhume peut conduire à l'annulation d'un spectacle, avec les conséquences qu'on imagine : par exemple la déconfiture pour des centaines de gens venus en autocars de province, voire par avion de l'étranger, ce qui est fréquent pour certains très grands spectacles.
Et c'est là que Zorro intervient !
Enfin, Zorro, n'exagérons rien ! En tout cas, dans un délai raisonnable, il est possible d'éviter une catastrophe ; je veux dire par là que trois à quatre heures avant un spectacle, il est encore possible de traiter un gros rhume avec ma méthode, avec effets (positifs) immédiats, là où les médicaments ne produiront leurs effets (positifs) qu'au bout de pas mal de temps, avec le risque d'effets secondaires comme la somnolence, ce qui n'est jamais souhaitable sur scène !
Concrètement, comment vais-je procéder dans une telle situation ? Ben c'est très simple : à la condition d'être joignable et disponible (le jour du spectacle, je puis fort bien me trouver à des centaines de kilomètres de là !), j'arrive avec ma petite sacoche ; on s'enferme dans les vestiaires et, au bout d'une petite heure, les symptômes du rhume devraient avoir disparu. Il restera à assurer en coulisses quelques petites interventions, à chaque sortie de scène, et le public n'y verra que du feu !
Et je puis vous assurer, le plus tranquillement du monde, que si Maria Callas vivait encore et était toujours en activité, pour peu qu'elle accepte de m'emmener avec elle dans ses bagages, elle n'annulerait jamais un concert pour cause de rhume !
Cela dit, ce que je viens de décrire est parfaitement contraire à ma méthodologie, dans la mesure où un rhume ne se déclenche jamais de manière fortuite mais évolue de manière progressive sur au moins quarante-huit heures. Ce qui veut dire qu'un rhume se traite en général au moins deux jours avant qu'il ne produise ses effets nocifs, dans la mesure où les premiers symptômes vont apparaître de longues heures avant que l'on ne soit vraiment handicapé par la maladie.
D'où l'intérêt de réagir dès les premiers symptômes ! (*)
Ce message s'adresse tout particulièrement aux directeurs/trices de théâtre et de salles de spectacles : un peu de prévention peut leur éviter les pires désagréments, même si les annulations de spectacles sont normalement prises en charge par les assurances, ce qui n'effacera jamais le sentiment de frustration pour un public qui attendait l'événement depuis pas mal de temps déjà !
Précision importante : ce qui précède ne concerne nullement les fumeurs et fumeuses, dont les atteintes sur le système respiratoire (et cardio-vasculaire) sont toujours rendues plus problématiques en raison de la concentration de goudrons dans les bronches. En clair, je me réserve toujours le droit de ne pas intervenir auprès de quelqu'un d'assez inconséquent (les artistes sont souvent de gros fumeurs !) pour mettre - volontairement - son principal outil de travail - les cordes vocales - en danger !
(*) Une petite anecdote, en passant ; c'est tout récent : le samedi 23 octobre 2010, je me lève sur le coup de 7h30, avec la narine gauche complètement bouchée, ce que je note immédiatement sur un calepin (ex. nature, date et heure de début du symptôme, heure de fin du symptôme). Le temps de faire ma toilette, de me préparer un "petit déjeuner", et vers les 8h30, je respirais normalement des deux narines, comme d'hab !
