mercredi 20 octobre 2010

Enrhubé, boi ? Jabais !


Souvenir de l'Éducation Nationale : j'officie dans un grand lycée (2500 élèves). Dès le premier jour, j'ai comme une angoisse : la nouvelle collègue avec laquelle je partage le même bureau n'arrête pas de se moucher, et pour ce faire, elle adopte la même technique que bien des gens : le petit carré de papier blanc, normalement destiné à un usage unique, est plié en deux, puis en quatre ; elle va jusqu'à l'inspecter afin d'y déceler une petite parcelle encore sèche qu'elle va pouvoir utiliser ; bref, l'horreur. L'horreur parce qu'avec ça, elle ne se lave jamais les mains !

Il faut bien se rendre à l'évidence : sur un lieu de travail, vous partagez quasiment tout avec vos collègues de bureau, notamment les microbes. Le fait est que, dès la fin de la première semaine, j'ai attrapé un bon gros rhume. Et quelque part, je dois à cette collègue d'avoir été à l'origine de ma réorientation professionnelle, dès lors qu'elle m'a permis de mettre au point la méthode que j'entends présenter aujourd'hui au grand public, en qualité de consultant en prophylaxie. Parce qu'au contact de cette femme, je suis devenu réellement résistant aux bactéries et autres virus...

C'est simple : j'ai appris à me méfier de tout, dès lors que tous les objets de la bibliothèque étaient susceptibles de porter des germes : ordinateur (ah, le clavier de son ordinateur, qu'elle ne nettoyait jamais, ce que je faisais discrètement durant ses absences !), manuels, journaux..., mais aussi poignées de portes, photocopieuse, etc.

Il faut dire que, sur le plan sanitaire, les établissements scolaires sont de véritables catastrophes, les jeunes étant habitués (!!!) à jeter leurs cartables n'importe où, s'asseyant par terre dans la cour de récréation en posant leurs mains sur le sol, puis se relevant pour aller à la cantine, sans même penser à se laver les mains... Je pense aussi à ces élèves s'apprêtant à quitter le CDI en "oubliant" leur mouchoir en papier sur une table.

- Voulez-vous avoir l'obligeance de me jeter ce mouchoir dans la poubelle ?, leur demandais-je toujours.

Et là, j'avais droit à des protestations indignées dans le genre : 

- Mais il n'est pas à moi !
- Ah bon ? Vous êtes resté(e) une heure sur la table devant un mouchoir abandonné par quelqu'un d'autre et bourré de microbes, sans même vous préoccuper du risque de contamination ? On ne vous a  donc pas appris ce que c'était qu'une bactérie ou un virus en cours de S.V.T. (Sciences de la Vie et de la Terre) ?

Dans ce genre de situations, j'avais toujours la même technique : je tendais à l'élève une feuille de papier et lui intimais l'ordre de s'en servir pour récupérer le mouchoir pour aller le jeter dans la poubelle. Et l'élève énervé(e) s'exécutait en lançant des imprécations.

C'est quand même effarant de voir à quel point les gens peuvent être sales, et pas que les adolescents ! Ce qui se traduisait par des absences et des arrêts-maladies. Pour ma part, mon score en matière d'arrêt-maladie est facile à dresser : zéro ! Sur les vingt dernières années, pas une journée passée au lit pour cause de je ne sais trop quoi (grippe, gastro...).

Pour en revenir à ma collègue, combien de fois ai-je été près de lui expliquer que si seulement elle se lavait les mains systématiquement, et en particulier avant de passer à table, elle s'intoxiquerait moins souvent et ne ferait pas une aussi grosse consommation de mouchoirs en papier !

Question : le rhume est-il une maladie à part entière ou simplement le symptôme d'autres maladies ? Autrement dit, peut-on le soigner pour lui-même ou disparaît-il dès que la vraie maladie a été traitée ?

La même question vaut pour la toux : existe-t-il un organe qui, dès lors qu'il dysfonctionne, va nous faire tousser, ou bien faut-il d'abord traiter l'origine du mal, qui peut se situer ailleurs que dans l'appareil bucco-respiratoire ?





Citation : Le rhume (rhume de saison) est une affection qui touche les voies respiratoires supérieures et en particulier le nez.

Les fosses nasales et les sinus sécrètent continuellement un liquide qui maintient l'humidité de la muqueuse, ce liquide empêche l'entrée d'agents infectieux, humidifie et réchauffe l'air inspiré. Il est ensuite transporté par des cils qui ramènent ce mucus vers l'intérieur.

Lorsque la muqueuse est irritée (effet des virus par exemple), elle gonfle, augmente sa sécrétion de liquide pour "faire partir" les virus et diminue l'espace libre dédié à l'écoulement de mucus ce qui provoque le rhume.

On peut alors ressentir un sentiment d'obstruction dans toute la région nasale qui est assez désagréable.

Un rhume non soigné passe en 2 semaines. Soigné, il ne durera que 14 jours! Ridicule, mais totalement vrai. Le rhume, un fois installé, à besoin de ce laps de temps pour "faire son oeuvre" et quitter le corps. Souvent couplé à la grippe, le rhume et pénible à supporter. Nez bouché ou nez coulant, état vaseux, perte de l'odorat et du goût sont le lot des malades atteints. Certes, un rhume, qu'il fut soigné ou non, durera sensiblement le même laps de temps, mais en vous faisant épauler par l'aromathérapie, le rhume sera moins pénible à supporter.

Le rhume des foins, quant à lui, est dû à un phénomène d'allergie aux pollens des arbres et des fleurs. Pour le combattre (en tout cas en atténuer les effets) il faudra utiliser des HE aux propriétés antihistaminiques.

Sur le site lepoint.fr, on peut lire ceci : Enfant enrhumé, grippe à proximité !

Le nombre de rhumes chez l'enfant augmente avant l'arrivée d'une grippe. Selon une étude de l'Inserm publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), il y aurait "un délai de l'ordre d'une semaine entre le début des épidémies de rhinopharyngites et celui des syndromes grippaux".





Autant vous l'avouer tout de suite : le rhume (+ la toux) est un sujet sur lequel je pourrais rédiger une thèse de doctorat, tant je le connais à fond, étant un ancien enrhumé presque chronique.

Et chez moi, ça durait toujours autour de trois semaines, soit quatre à cinq bons gros rhumes par an. Première semaine : le nez qui coule. Deuxième semaine : apparition des premières toux, surtout la nuit. Autant dire qu'on ne dort pas beaucoup. Troisième semaine : le bon gros rhume, différent de celui de la première semaine : il arrive maintenant par grosses mottes d'une étrange couleur, floc, floc, floc.

J'ai mis longtemps avant de comprendre les mécanismes de ce syndrome, dont je ne suis pas certain qu'il soit une vraie maladie.

Non loin de la Prison de la Santé, à Paris, vit un vieux monsieur (né en 1912) à qui je rends régulièrement visite, ce qui m'a valu de discuter avec lui de l'utilité qu'il y aurait à mettre au point une prophylaxie du rhume, ce mal qui empoisonne la vie de tant de gens, surtout les enfants et les seniors. Et puis, un jour, sur le palier, nous croisons un de ses voisins, médecin, à qui mon vieil ami confie le sujet de nos débats sur le rhume. Et là, le médecin lui répond, tout de go, qu'il est impossible de mettre au point un traitement préventif contre le rhume, parce qu'à la base, il y a un virus, que celui-ci mute tous les ans, plus des tas d'autres causes liées aux allergies et aux effets de la pollution, et que, par conséquent, il serait illusoire de penser pouvoir mettre au point un vaccin qui soit efficace.

Je suis sorti de cette discussion un peu dubitatif. Le fait est que je puis affirmer que, depuis 2004, ma situation par rapport au rhume a complètement évolué. C'est simple : depuis cette date, je pourrais compter sur les doigts d'une main, le nombre de fois où j'ai été enrhumé. Le fait est que mon dernier gros rhume remonte à décembre 2004 (et nous sommes en octobre 2010), soit un gros rhume en six ans, au lieu des cinq ou six annuels avant fin 2004 !

Des explications ? C'est très simple : lorsque j'ai rencontré ce cher médecin, je ne lui ai pas dit que j'expérimentais déjà un procédé anti-rhume, relevant de la simple hygiène, mais pas seulement. À l'époque, mon système avait encore des ratés et je n'avais pas encore compris l'essentiel.

L'essentiel, c'est que le rhume est un mal nécessaire. Hé oui ! Je ne parle pas du rhume d'irritation ou qui découle d'une inflammation des muqueuses, consécutive à une allergie, mais d'une forme de rhume dont les professionnels de la médecine ne parlent jamais, et que je baptiserais "rhume dépuratif ou purificateur" !

Hé oui, nous devons nous enrhumer régulièrement, et ce, dans notre propre intérêt.

Explication : les Parisiens connaissent sans doute la Tour Saint-Jacques, édifice situé à un jet de pierre de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ces deux monuments ont la particularité d'avoir été soumis, des mois durant, à de gros travaux de ravalement pour restituer aux pierres leur éclat d'origine, ces pierres ayant été entièrement noircies par la pollution (notamment automobile).


Notre-Dame de Paris, cernée, des années durant, d'échafaudages pour en nettoyer la pierre noircie par la pollution


La Tour Saint-Jacques : pendant de nombreux mois, les Parisiens n'ont eu droit qu'au spectacle de gauche !


Quel rapport avec le rhume ?, allez-vous me demander. C'est pourtant simple ! Cet air pollué, qui transporte des particules en suspension capables de noircir la pierre en déposant de la suie sur les monuments, c'est bien le même air que nous respirons à longueur d'années et qui va déposer la même suie tout au fond de nos alvéoles pulmonaires. Seulement voilà : comment se débarrasser de toute cette saleté ?

C'est là qu'intervient Dame Nature, qui fait fabriquer à l'organisme une espèce de gel visqueux (la glaire) qui va emprisonner les particules polluantes accumulées dans les alvéoles pour les expulser sous forme de rhume. Il n'est que d'étudier la couleur du liquide qui nous sort par le nez pour constater qu'elle va s'assombrir au fur et à mesure : les poussières les plus "jeunes" étant éliminées en premier, le premier rhume est clair, tandis que les plus anciennes, éliminées en dernier, expliquent la couleur foncée du "liquide".

Le jour où j'ai compris cela, je me suis dit que le médecin évoqué plus haut avait dû sécher quelques cours à la Faculté, ou alors, que le sujet "rhume" devait être fort mal enseigné aux futurs médecins !

Le fait est que depuis l'hiver 2004, où j'ai connu mon dernier gros rhume, j'ai pris le temps de noter systématiquement tous les symptômes alliés au rhume ainsi que leur évolution. Cela a conduit a l'amélioration de la technique, avec comme conséquence la réduction régulière de la durée des symptômes.

La vérité est que, contrairement aux dires du médecin, le rhume peut faire l'objet d'un traitement préventif, lequel repose essentiellement sur de l'hygiène.

Dans la pratique, à chaque fois que je ressens la moindre gêne respiratoire ou le moindre picotement de nez, je le note dans un calepin en prenant immédiatement les mesures qui s'imposent. En règle générale, les symptômes disparaissent en moins d'une heure.

Il faut dire qu'autrefois, en quittant mon domicile, j'avais toujours le réflexe de me tâter les poches pour m'assurer que j'avais un mouchoir sur moi. Et en cas d'oubli, je rentrais immédiatement récupérer le précieux bout de tissu ou le stock de mouchoirs en papier. Aujourd'hui, je sors de chez moi sans même me préoccuper de la chose. Le fait est que mon dernier achat de mouchoirs remonte précisément à cette fameuse année 2004. Depuis, zéro mouchoir ! Et je défie quiconque de me surprendre, un jour, en train de me moucher ou simplement de renifler en public !

J'entends d'ici la question : "Mais alors, le bon médecin avait tout faux ?"

C'est exactement ça. En fait, en bon technocrate de la santé, il s'était contenté de me bassiner une leçon apprise par coeur, sans jamais rien vérifier. Sauf que moi, j'avais eu droit à ce syndrome des semaines durant, et pour parvenir à m'en débarrasser d'une manière ou d'une autre, il a fallu tâtonner au début, jusqu'à ce que je sois convaincu de tenir le bon bout, à savoir une technique fiable, dont les résultats ne doivent rien au hasard. Ce qui fait qu'aujourd'hui, je puis affirmer que je m'enrhume véritablement quand je veux, parce que j'estime le moment venu pour débarrasser les poumons de toute la poussière qui s'y est accumulée des mois durant. Mais, désormais, le rhume ne dure que deux ou trois jours, au lieu des trois semaines d'antan.

Mais j'entends encore d'ici fuser une question : "Mais comment peut-on décider du moment où l'on va s'enrhumer ?"

À cette question, je répondrai par le mot attribué à Socrate : "Connais-toi toi-même !"



P.S. :

Lu sur Internet : une histoire de remède miracle contre le rhume.


"Nous ne disposons d'aucune arme pour prévenir ou traiter les rhumes...". Non mais sans blague ! Je vois que l'auteur de ces lignes n'a toujours pas lu mon blog. Je m'en vais donc, de ce pas, l'informer que traiter les rhumes (surtout d'origine microbienne), ça je ne sais pas trop faire, mais les prévenir, ça je sais faire, puisque l'année 2010 se termine sans que je ne me sois enrhumé une seule fois, ce qui ne doit rien au hasard ! Pour preuve, le nombre croissant de personnes de tous âges qui ont bénéficié de la méthode depuis quelques mois et ne se sont plus servies d'un mouchoir depuis lors... Pour en revenir à cette "plante miracle", je lis quand même ceci : "Près d'une quinzaine d'études cliniques se sont intéressées à l'efficacité supposée anti-infection ORL de cette plante, avec des résultats parfois contradictoires."

Autant dire que ma méthode reste, pour un bon bout de temps encore, de loin la plus fiable !