jeudi 28 octobre 2010

Particuliers


Professeur à domicile est un job que j'ai exercé longtemps, l'ayant commencé alors que j'étais encore étudiant. Par ailleurs, nombreux sont les enseignants qui continuent de pratiquer en privé (les salaires de la Fonction Publique n'étant pas mirobolants !). Ce qui fait que je suis allé partout, surtout chez les "riches" de l'Ouest parisien, mais pas uniquement : par déontologie, j'ai tenu aussi à aller dans des quartiers ouvriers, notamment les grandes cités HLM du Nord et de l'Est parisien, que je connais bien, et où j'ai croisé des fils et filles d'ouvriers, qui se sont avérés particulièrement doués, dès lors qu'ils pouvaient bénéficier de ce coup de pouce qui manque cruellement à bien des enfants nés de parents peu instruits.

Un des avantages du métier de professeur particulier est qu'il vous fait entrer dans des endroits où politiciens, journalistes et sociologues ne mettent jamais les pieds. Les médecins y vont ponctuellement, tout comme les agents de l'EDF, du gaz, ou les dépanneurs en tous genres et les plombiers. Mais là où un plombier ne passera qu'une petite demi-heure pour un dépannage, le professeur particulier viendra durant une bonne année, voire plus, de façon régulière, et dans mon cas, pour des séances d'au moins deux heures. Ce qui fait qu'on entre réellement dans l'intimité des familles.

Et que découvre-t-on, entre autres choses, dans l'intimité des familles ? Presque tout ! Ça va du couple qui bat de l'aile et dont on pressent un divorce prochain (j'en ai connus), à la famille très nombreuse dont les enfants (généralement les garçons) commencent à ruer dans les brancards, faute d'espace vital au sein du domicile, en passant par les pépins de santé, petits ou grands, souvent anodins au départ, et qui vont prendre de l'envergure par la suite.

Je me souviens encore d'une petite Florence (Paris 8ème, Avenue Foch, côté pair) que je quitte un vendredi soir, en demandant à la femme de ménage de prévenir la mère que la petite avait le nez qui commençait à se boucher, et qu'il faudrait absolument faire ci et çà pendant le week-end. Je retrouve Florence, le lundi après-midi, clouée au lit avec une grosse grippe et la voix caverneuse, et là, j'entre dans une grosse colère. Le fait est que personne n'avait suivi mes consignes, ce qui m'a valu de passer un véritable savon à la mère, ma patronne, qui n'était pas très fière d'elle. Je lui ai juste fait observer qu'elle avait dû remarquer que je n'étais jamais enrhumé et n'avais jamais annulé une seule séance pour cause de maladie (je suis resté auprès de cette famille durant quatre ans.) et lui ai aussi rappelé que pas mal de cas de méningite - intervenant souvent en milieu scolaire - commençaient par un rhume tout à fait anodin... À ma grande satisfaction, Florence n'est plus jamais tombée malade durant le reste du temps où j'ai été son prof particulier...

Le fait est que l'immense majorité de nos maladies ne sont que la conséquence de notre propre négligence ; par conséquent, pour rester en bonne santé, il suffirait simplement d'observer quelques règles simples mais draconiennes. Pour en évoquer deux :


RÈGLE N° 1 : PAS DE CHIEN À DOMICILE !

Là, je sens que je vais me faire incendier ! Les Français adorent tellement cohabiter avec des animaux domestiques, notamment des chiens. Mais au fait, pourquoi en vouloir au chien ?

Parce que c'est un animal sale, tout simplement ! Entre nous, je n'ai rien contre le tout petit chien (ex. caniche, chiwawa), que l'on peut transporter dans un sac à main. Je n'en dirai pas autant des gros molosses que l'on croise dans toutes les zones résidentielles, et qui sont les principaux responsables de la saleté de nos trottoirs. Et c'est précisément cette saleté qui est un excellent indice de la malpropreté des propriétaires !

Le chien est un animal habitué à se rouler par terre, et quand il se promène dehors, on imagine ce que cela veut dire : c'est une véritable bombe bactériologique que les propriétaires ramènent chez eux après chaque promenade. Parce que, autrement, il faudrait nettoyer l'animal avant de le réintroduire dans la maison ou l'appartement !

Mais il n'y a pas que ça : que faisons-nous, après un passage au W.C., avant de tirer la chasse d'eau ? Nous prenons du papier-toilette pour nous nettoyer le derrière, sans quoi, nos sous-vêtements seraient affreusement souillés et nous dégagerions une odeur de ch... Et que fait le/la propriétaire d'un chien avec son animal, une fois que ce dernier a vidé ses intestins sur le trottoir ? Pense-t-il/elle à lui essuyer le derrière ? Pas du tout ! Ce qui fait que l'animal, une fois rentré au domicile, va s'asseoir sur le parquet, la moquette, dans la cuisine, que les poils de sa queue vont balayer son anus, que cette même queue va balayer les jambes et les habits des occupants du domicile, ainsi que les meubles, que les enfants vont tripoter l'animal de tous les côtés, tout en mangeant leur goûter, etc. L'horreur !

Bref, si quelqu'un avait, un jour, la bonne idée de faire expertiser le domicile des personnes hébergeant un chien, pour y rechercher des germes pathogènes, on y trouverait assez de microbes pour infecter toute une armée !

J'irai même plus loin : comme professeur particulier, j'ai pu constater, par exemple, que les Asiatiques et les Africains n'hébergeaient jamais d'animaux à domicile. Le fait est que ces deux groupes développent moins de grippe(s) que les Européens. Il est d'ailleurs regrettable que personne, à l'Inserm ou au ministère de la santé, n'ait pensé à conduire des études épidémiologiques poussées sur les raisons pour lesquelles certaines maladies touchent certaines populations plus que d'autres. Un petit indice, en passant : observez une file d'attente dans une pharmacie située dans un quartier à forte population asiatique ou africaine, en période d'épidémie de grippe, par exemple, et concluez. Le fait est que, dans les pharmacies du/des quartier(s) chinois de Paris (Porte de Choisy, Belleville), par exemple, on rencontre fort peu de clients chinois. On me dira que ce peuple possède une médecine naturelle millénaire ; mais ce n'est certainement pas la seule explication.

Ajoutez à cela que les gros chiens peuvent parfois mordre et sont, donc, souvent à l'origine d'accidents dramatiques et se traduisant par la défiguration voire la mort de pas mal de jeunes enfants. 


RÈGLE N°2 :  NI DROGUES, NI POISONS (IL)LICITES 

Ici, je serai bref : par principe, je demande toujours à mes (futurs) clients s'ils fument ou consomment des substances hallucinogènes. Parce que je n'entends cohabiter ni avec le tabac, ni avec quelque autre substance comme celle ayant valu à un célèbre animateur de télévision d'avoir maille à partir avec la Justice.

Le tabac et l'alcool sont des drogues licites, la cocaïne et le haschisch sont des drogues illicites, mais en ce qui me concerne, il ne s'agit que d'un seul et même problème d'addiction.

Parce que, en bonne logique, on ne peut pas parler de prophylaxie (traitement PRÉVENTIF)  des maladies, d'une part et, d'autre part, composer avec la consommation de substances dont la nocivité n'est plus à démontrer. En clair, un gros fumeur qui a des problèmes pulmonaires (je pense à certain grand chanteur obligé d'annuler toute une série de spectacles...) ira voir un médecin ; pour ma part, je ne peux absolument rien faire pour lui.

Reste la question du traitement de l'addiction. Mais ça c'est un autre problème, qui requiert une approche relevant du long terme.


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